Le château de Capestang


Huit siècles d'Histoire au cœur de la ville


page en cours d'écriture.

Au XIIe siècle, déjà résidence des archevêques de Narbonne


Le château de Capestang a été construit par les archevêques de Narbonne au fur et à mesure de la consolidation de leur seigneurie. Six phases ont été identifiées par l'étude archéologique menée en 2003-2004.

 

La plus ancienne correspond à une demeure sans doute non fortifiée, construite au cours du XIIe siècle.

 

A la fin du siècle, elle est profondément transformée par l'adjonction d'un donjon habitable, intégrant une chapelle dédiée à Saint Nicolas. Une courtine sur le modèle philippien y est ajoutée probablement au cours du XIIIe siècle.

 

Le logis est ensuite réaménagé, avec élévation au premier étage d'une vaste aula couverte par une charpente à deux versants, supportée par des arcs diaphragmes, éclairée par quatre grandes fenêtres, décorée, entre 1316 et 1341, d'un damier héraldique aux armes de France et de l'archevêque Bernard de Fargues.

 

Aux environs de 1450, l'archevêque Jean d'Harcourt la fait remodeler. Une salle d'apparat occupe la plus grande partie de l'aula. Les murs font l’objet d’une mise au goût du jour, avec un appareil de fausses pierres  peint sur le premier décor. La haute salle originelle est entresolée par  un splendide plafond à deux registres (poutres et solives) où environ 150 closoirs portent chacun une scène peinte.

 

Le château cesse d’être l’une des principales résidences des archevêques au cours du XVIe siècle, pour ne plus être, selon les documents écrits, qu’un lieu où est engrangée la dime et où l’on continue à rendre justice. Deux des tours flanquant la courtine à l’ouest servent encore de prison.

 

Vers 1860, l’édifice est remodelé à des fins viticoles; il est doté à l'intérieur de sa cour de communs ainsi que d’un grand chai. Parallèlement le  rez-de-chaussée de l’aile sud se trouve profondément excavé. Nombre d’éléments médiévaux en lien avec l’ancienne résidence des archevêques disparaissent à cette période.

 

Texte de Monique Bourin, historienne médiéviste et de Frédéric Mazeran, architecte départemental du patrimoine.

Proposition de reconstitution du château au début du XIIe siècle
(F. Mazeran, architecte du patrimoine)



Proposition de reconstitution du château au XIVe siècle  (F. Mazeran, architecte du patrimoine)

 


Façade sud à mâchicoulis sur arcs

(Seconde moitié du XIIe siècle, restaurée en 2010)